ACTU #2 Réforme des retraites : les points clés pour les salariés du privé

Reforme des retraites

Vous suivez de près ou de loin les débats sur la réforme des retraites ? Vous êtes perdus dans les nombreux échanges ? Et souhaitez connaître les points clés du projet ? Cet article fait le point pour vous …

Les points clés du projet de réforme des retraites pour les salariés de droit privé :

Quelques chiffres pour commencer

  • En 1970 : on comptait 3 cotisants pour 1 retraité
  • En 2000 : 2 cotisants pour 1 retraité
  • Aujourd’hui : 1,7 cotisants pour 1 retraité
  • D’ici 2050 : on prévoit 1,4 cotisants pour 1 retraité

La réforme des retraites en 15 points

1 – A partir du 1er septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite sera progressivement relevé à raison de 3 mois par année de naissance. Il atteindra 64 ans contre 61 ans aujourd’hui.

2 – Dès 2027, il faudra avoir travaillé 43 ans pour bénéficier de sa retraite à taux plein.

3 – Comme aujourd’hui, les personnes partant à la retraite à 67 ans bénéficieront toujours automatiquement d’une retraite à taux plein. C’est-à-dire sans décote, même si elles n’ont pas travaillé 43 ans.

4 – Adaptation du dispositif de carrières longues pour qu’aucune personne, ayant commencé à travailler tôt, ne soit obligée de travailler plus de 44 ans.

  • Ceux qui ont commencé avant 16 ans pourront partir dès 58 ans ;
  • Entre 16 et 18 ans, à partir de 60 ans ;
  • Entre 18 et 20 ans à partir de 62 ans.

5 – Les personnes en situation d’invalidité ou d’inaptitude pourront, comme actuellement, partir à taux plein à 62 ans. Les travailleurs handicapés pourront partir à compter de 55 ans.

6 – En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, le départ à la retraite pourra se faire 2 ans avant l’âge légal. Il y aura un assouplissement des conditions pour accéder à ce départ anticipé.

7 – Davantage de salariés pourront bénéficier du compte professionnel de prévention avec plus de droits. Notamment en cas de travail de nuit ou d’exposition à plusieurs risques professionnels par exemple.

8 – Le compte professionnel de prévention donnera la possibilité de financer un congé de reconversion, afin de changer de métier plus facilement.

9 – Les salariés exerçant des métiers exposés à la pénibilité bénéficieront d’un suivi médical renforcé. Des actions de prévention seront menées afin de détecter les situations d’inaptitude, permettant un départ anticipé à 62 ans.

10 – Le minimum de pension augmentera de 100 € par mois pour une carrière complète. Un salarié percevant le SMIC durant toute sa carrière aura une pension de 85% du SMIC net.

11 – Les périodes de congé parental seront prises en compte pour partir avec le dispositif de carrières longues. Elles seront également prises en compte dans le calcul du minimum de pension pour les personnes ayant travaillé plus de 30 ans.

12 – Les aidants familiaux, contraints de réduire leur activité pour s’occuper d’un proche parent ou d’un enfant, bénéficieront de validation de trimestres.

13 – Création d’un index seniors pour faire la transparence dans les entreprises et replacer la gestion des âges au cœur du dialogue social.

14 – Pour aménager son temps de travail tout au long de la carrière, possibilité d’ouvrir une négociation pour mettre en place un compte épargne-temps universel (CETU).

15 – Assouplissement de la retraite progressive, qui permet de liquider avant l’âge légale une partie de sa pension pour passer à temps partiel. Les retraités qui reprennent une activité pourront acquérir des droits pour augmenter leur pension.

Vous voulez savoir à quel âge vous partirez à la retraite ? Et combien vous devez valider de trimestres ?

Tableau réforme des retraites

Source du tableau : Dossier de presse du gouvernement

Voici quelques exemples concrets :

Cas n°1 : Gérard, né le 1er octobre 1961, verra l’âge légal de son départ augmenter de 3 mois. Il pourra faire valoir ses droits à 62 ans et 3 mois, c’est-à-dire à partir du 1er janvier 2024. Il devra avoir obtenu 169 trimestres (soit 42 ans et 3 mois d’activité), au lieu de 168 (soit 42 ans d’activité) pour bénéficier d’une pension à taux plein.

Cas n°2 : Julien, 40 ans, est salarié dans un garage de réparation de voitures depuis ses 19 ans. S’il reste en emploi, il partira à la retraite à 62 ans sans attendre l’âge légal.

Cas n°3 : Adam a travaillé pendant 5 ans sur des chantiers, un poste qui l’a exposé au bruit. Il est victime d’une surdité partielle, du fait de cette activité. En raison d’un taux d’incapacité de 15 %, il peut partir à la retraite à taux plein à 62 ans ou avant (selon son année de naissance).

Cas n°4 : Yasmine est née en 1973. Elle a travaillé et cotisé durant 28 ans (112 trimestres) tout en ayant un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 %. Ce qui lui permet de bénéficier de la retraite anticipée pour travailleur handicapé. Désormais, elle pourra partir à la retraite dès l’âge de 55 ans à taux plein (c’est-à-dire sans décote) quelle que soit la durée d’assurance requise.

Cas n°5 : Robert a 48 ans en 2030. Il travaille de nuit dans une usine d’emboutissage depuis 15 ans. Il est exposé à 3 risques professionnels (bruit, travail répétitif et de nuit).
Entre 2016 et 2024, il a acquis 8 x 8 = 64 points sur son C2P. Entre janvier 2024 et janvier 2030, grâce à la réforme, il acquiert 6 x 12 = 72 points (sans le plafond actuel de 100 points). Il dispose donc, au total, de 136 points.

Cas n°6 : Alice travaille comme manutentionnaire dans la grande distribution. Elle occupe depuis le début de sa carrière, un poste qui l’expose à des ports de charges lourdes et des postures pénibles. À 45 ans, elle bénéficie, dans le cadre de sa visite de mi-carrière, d’un bilan complet avec son médecin du travail.
En fonction de son diagnostic, celui-ci peut proposer à son employeur un aménagement du poste ou de son temps de travail. Si son poste n’est plus adapté, elle bénéficiera d’un dispositif de maintien en emploi.

Cas n°7 : Claude, partie à la retraite à taux plein en 2020, a repris une activité d’assistante de direction en janvier 2022. Depuis, elle cumule son salaire et sa retraite, mais n’ouvre pas de nouveaux droits malgré ses cotisations versées.
Avec la réforme, les périodes cotisées à partir du 1er janvier 2023 lui ouvriront de nouveaux droits. Ceux-ci amélioreront sa pension lorsqu’elle demandera une pension de retraite supplémentaire.

« Et cette réforme, c’est pour quand exactement ?»

En principe, cette réforme entrera en vigueur le 1er septembre 2023… Les débats sont actuellement en cours devant le Sénat.

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À lire également >> notre Steady Actu #1 sur l’abandon de poste

Emilie VEYSSELIER
Emilie VEYSSELIER

Chargée de projets – Marketing & Communication

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